Prades
En l'année 1275, il s'éleva une dispute entre les barons de Canillac et les prieurs de Ste -Enimie au sujet du mandement de Prades. Les deux parties en revendiquaient la suzeraineté et la propriété. Le Parlement de Toulouse vida la querelle en faveur des religieux bénédictins de Ste-Enimie. Dès cette époque ces derniers prélevèrent sur Prades certaines censives. Comme à Ste Enimie, ils se réservèrent les langues de boeuf, les reins des pourceaux et un quartier de mouton chez chaque boucher à la Noël : une paire de souliers chez chaque cordonnier, une paire de semelles sur les grolliers, un pain sur les boulangers, le dimanche des Rameaux une écuelle sur les marchands de téraille. Les leudes rases ou "coumoules" sur le blé et les noix, une obole sur les bestiaux vendus, un cuir de boeuf ou quelques livres de lard.
Au plus fort des guerres de religion en 1577, le prieur de Ste -Enimie, s'étant mis en rupture de banc avec son évêque, arrêta et enferma dans le château plusieurs personnalités. On fut obligé de s'adresser au roi pour obtenir leur élargissement, ce que fit ordonner Sa Majesté Henri III.
Le capitaine Merle convoitant les trésors du monastère de Ste-Enimie s'avança vers Prades à la tête d'une poignée de bandits mais Antoine Fages prieur de Vébron et du Rozier qui s'était retranché avec une douzaine de ses soldats dans le fort de Prades résista à tous les assauts des religionnaires et les mit en déroute délivrant ainsi Ste -Enimie et tous les villages des gorges d'une ruine certaine.
Le 20 Novembre 1591, M de Fosseuse , gouverneur du gévaudan ordonna de placer 20 arquebusiers pour arrêter les ligueurs de Compeyre, Peyreleau, Les Vignes etc. Ste-Enimie et Prades avaient déjà embrassé la cause du roi Henri IV.