Le Rozier
Le village est situé au confluent du Tarn et de la Jonte, sur le versant lozérien sous les falaises du Méjean.
Le rocher de Capluc (625 m.) et son hameau, dont une ancienne chapelle romane, dominent le village. Une ballade vous amènera au belvédère sur le sommet du rocher qui fut aménagé en fort au XII°s.
Porte d'entrée des gorges, Le Rozier est un lieu de passage touristique important et propose de nombreux commerces et services.
C'est le point de départ de nombreuses balades qui emmènent les promeneurs vers les points culminants des corniches des Causses où les vues panoramiques donnent une autre dimension aux Gorges.
Le village doit son origine et son nom aux moines de l'Abbaye d'Aniane (Hérault) venus créer un prieuré en 1075 et développant la culture de rosiers importés d'Italie. Ces moines initieront la construction de chapelles et églises dans toute la région des gorges jusqu'au XIIs.
153 habitants, 400 m altitude.
Villages: La Sabliere
A voir :
Eglise du XIIs. Site de Capluc, Sentiers des corniches de la Jonte (Vase de Sèvres et de Chine), corniches du Tarn (Rocher du Cinglegros et hameau de la Sablière), corniches du Causse Noir (Rocher le Champignon et cirque de Madasse). Vestiges du pont du Tarn emporté par la crue du Tarn. Ermitages Saint Michel et Saint Pons. La Maison des Vautours. Sites d'escalade des falaises du Causse Méjean des gorges de la Jonte.
Galerie photo du village ici.
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Un peu d'histoire locale avec André Arnal :
Le Rozier s'appelait jadis Entr'aygues, car bâti au confluent du Tarn et de la Jonte. Durant la période gallo-romaine, des potiers s'y établirent ( 60-50 av. J.-C.) et fabriquèrent des poteries samiennes dans des ateliers annexes de La Graufesenque à Millau.
C'est au XI è siècle qu'un prieur et six moines de l'abbaye d'Aniane fondèrent un monastère bénédictin à la demande de l'évêque de Mende et avec l'appui des seigneurs locaux "qui jurèrent de ne point les troubler dans leurs droits". Obéissant à la règle de Saint Benoit ils pratiquèrent dès lors la culture des roses dans un champ appelé "Campus rosarium" qui donna son nom au Rosier, dont, vraisemblablement à la Révolution on nous vola le S, le remplaçant par un Z, au motif qu'il fallait bien changer quelque chose, mais dont en a gardé les roses qui, chaque année, refleurissent, odorantes et subtiles, lorsqu'elles déclinent leurs tutus et leurs jupons pour le plus grand plaisir des sens.
C'est au IVè que fut construite la première chapelle qui marqua les débuts de l'évangélisation qui, si l'on en croit le chanoine Solanet, ne fut pas chose aisée puisque "Au VIII è siècle encore le peuple des Causses était agreste et sans culture pour qui Dieu était un inconnu". L'église Saint Sauveur, meurtrie durant les guerres de religion, fut,avec,reconstruite à l'identique et témoigne avec ferveur des splendeurs de l'art roman.
Les premières implantations humaines se firent au hameau du Luc au pied du rocher de Capluc (du latin Caput Luci qui signifie " Tête de Lumière ", car le premier éclairé par les rayons du soleil levant.
De nos jours Le Rozier est essentiellement tourné vers le tourisme. Sa situation privilégiée à l'entrée des Gorges du Tarn et de celles de la Jonte en fait un lieu très fréquenté durant la saison touristique.
Attrait encore augmenté par les nombreuses randonnées qui, au départ du village, donnent accès aux corniches du Causse Méjean, du Causse de Sauveterre et du Causse Noir.
Le Rozier et Peyreleau, indissociables, font la jonction de deux anciennes provinces, de deux départements et de deux régions administratives où les habitants del Rousio et ceux de Piraleu s'accordent à partager équitablement et en pleine harmonie les charmes d'un lieu de vie idyllique.