Faune et Flore

Les grands espaces, les zones protégées (Parcs national et régional, réserve biosphère Unesco), la faible fréquentation, hormis l’été, nous laissent la chance de disposer d’une nature relativement préservée.

Même si la bête du Gévaudan fait partie de l’histoire locale, l’ours et le loup ont depuis longtemps disparu. anemone pulsatileToutefois ce dernier pourrait être de retour, le passage du loup a formellement été identifié cet hiver 2009 en Lozère.
Depuis, la diminution des zones cultivées et la progression des landes et des forêts ont également recréé des milieux favorables pour la grande faune.
Globalement, c'est en Europe une des régions qui a connu un enrichissement biologique parmi les plus forts grâce à la réintroduction (vautours, castors, Grand Tétras…) ou à la recolonisation naturelle (Perdrix rouge, vautour percnoptère…).

Le Parc national des Cévennes a édité un guide naturaliste qui recense faune et flore. La faune vertébrée présente 319 espèces : 70 mammifères, 15 reptiles, 16 amphibiens, 23 poissons,28 chauve-souris, 195 oiseaux. La faune invertébrée recense 2091 espèces : 80 orthoptères (criquets, sauterelles, grillons), 545 lépidoptères (papillons), 64 odonates (libellules et agrions), 846 coléoptères.
La flore compte 2332 espèces de plantes à fleurs et près de 6000 dépourvues de fleurs (fougères, champignons, lichens, mousses).

En parcourant nos sentiers et pelouses sèches, il vous arrivera de surprendre un lièvre, un renard, un sanglier, un cerf, ou peut être un troupeau de mouflons. Les sous bois, les bords de falaises abritent lézards, salamandres, batraciens, couleuvres et vipères ainsi que de nombreux petits carnassiers, loirs, écureuils et castors en bord de rivière.

brebis lacaune

Les papillons, les lépidoptères et les chenilles processionnaires pourront causer quelques démangeaisons aux randonneurs ou vététistes.
Les falaises abritent vautours: fauves, moines ou percnoptères, aigles royaux, faucons pèlerins, hiboux grand duc, martinets, ancolies visqueuses, potentilles des Cévennes, et de nombreux corvidés.


Bien évidemment c’est quand même les moutons que l’on croise le plus souvent dans la région. De race Lacaune, les brebis laitières alimentent en lait principalement les fromageries de Roquefort, de Hyelzas, de Séverac… Les maîtres fromagers transforment alors la récolte en Roquefort, Pérails, Tomes…
Sur le causse Méjean, l’installation d’un troupeau de chevaux de Prezwalski assure la survie de l’espèce en liberté et a permis sa réintroduction en Mongolie.

Sur le Causse Noir, les Bisons d’Amérique sont élevés à la ferme de Randal.

La faune et la flore sont intimement liées au paysages

 

Les pelouses sèches des Causses :

Elles abritent une flore très diversifiée (riche notamment en orchidées) et de nombreuses espèces endémiques (ndlr : ne poussant qu’ici). La végétation s’adapte tant à la rigueur du climat (très froid l’hiver et très chaud l’été), qu’à la pauvreté des sols. Le botaniste pourra observer cette merveilleuse adaptation de la nature à son environnement : poils pour isoler du froid, graines ailées pour assurer la dispersion et le renouvellement de l’espèce, pellicule de cire pour limiter l’évaporation estivale. Sans intervention humaine, le milieu se ferme car le pâturage des troupeaux ne suffit plus : la broussaille et la forêt envahissent le Causse. Les genévriers, les buis ou l’églantier étant les arbustes les plus communs. Les baies du genévrier parfument la gastronomie locale et les fruits de l’églantier servent à la préparation de la célèbre confiture de « gratte-cul ».
L’oreillette est le champignon typiquement caussenard que l’on recherche à l’automne.


chardonLes lavognes, seuls points d’eau des Causses, permettent aux troupeaux de s’abreuver. Les oiseaux et les chauves-souris viennent y boire, s’y baigner ou chasser les insectes. On remarque aussi la présence d’amphibiens : crapauds, grenouilles, salamandres.
Les forêts des Causses et des Gorges sont principalement constituées de chênes pubescents. Les forêts de résineux sont composées naturellement de pins sylvestres ou plantées de pins noirs. Elles abritent la grande faune de la région : cerfs, chevreuils, mouflons et sangliers. Et de nombreux mammifères ou rongeurs : renards, écureuils…


Les anciennes terrasses des Gorges étaient plantées de vignes et de vergers (amandiers, cerisiers, figuiers) ou de truffiers. Lézards des murailles, reptiles (couleuvres, vipères) peuplent ce milieu bâti par l’homme.

Galerie photo d'orchidées.


La rivière et ses abords :


Les eaux cristallines et de qualité du Tarn et de la Jonte ont permis la préservation du milieu aquatique. tarn en lozereLorsque l’on parle rivière, on pense d’abord aux poissons. Le Tarn et la Jonte sont réputés pour la pêche et sont riches en truites farios et écrevisses à patte blanche, le poisson blanc abonde. (23 espèces de poissons sont recensées). Les castors signalent leur présence sur les arbres des rives. Les serpents, grenouilles et crapauds peuplent les berges. Certaines espèces d’oiseaux sont inféodées au milieu aquatique : Bergeronnette des ruisseaux, Martin pêcheur, Cincle plongeur, Merle d’eau, Chevalier guignette, Héron et malheureusement l’arrivée du Cormoran.
Les crues, parfois destructrices, participent à la préservation du milieu aquatique, en enrichissant les berges de sédiments, en renouvelant les graviers où pondent les truites.


Dans les airs :


Disparus de la région, les rapaces : vautour fauve, vautour moine, vautour pernocptère, planent sur les causses grâce à la réintroduction orchestrée il y a quelques années par le Parc national et différents intervenants. On peut aussi observer l’aigle royal, le faucon pèlerin, les busards et circaètes, le hibou grand duc. Les falaises abritent nombre d’oiseaux nicheurs (martinets…) et les grottes une grande population de chauves-souris.

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